Photo WOW 6 : L’eau et la tulipe

PHOTO WOW #6

“L’eau & la tulipe”

Auteur : David et Olivier

Thème : technique et poésie 

L’idée… 

Le monde de la macro est un monde magique… Nous avons déjà tous vu ces photos d’une goutte qui tombe dans l’eau… Et si cette goutte d’eau venait éclater à l’intérieur d’une tulipe rouge ?

Comme le veut la règle, tout doit être réalisé à la prise de vue car un montage avec Photoshop n’est pas permis.

Matériel :

Nous avons utilisé le Nikon D750 accompagné de son objectif Nikkor 105 mm macro 2.8 et un set de 2 flashes macro (derrière et en contrebas du sujet) avec contrôleur à distance monté sur le boîtier.

Décor et set-up :

Nous avons réalisé notre photo en studio, un plat pour recueillir l’eau, une bouteille contenant une tulipe bien fermée, surplombée par un pied avec une seringue d’eau. L’appareil est donc en légère plongée, et vise le cœur de la fleur.

Challenge 1 : la netteté.

La macro est un monde fabuleux, mais impitoyable concernant la netteté. En effet, la profondeur de champ est très étroite et la moindre erreur de netteté se paie cash! Ici, la mise au point était un rien trop éloignée du sujet. Mais ce sujet, à savoir la goutte qui tombe, était très difficile à capturer toujours au même endroit. La mise au point a été faite en mode manuel, l’appareil bien calé sur son trépied. Et le diaphragme a été fermé à f/25, pour garantir une plus grande zone de netteté (la profondeur de champ, donc, justement influencée par cette ouverture de diaphragme).

Challenge 3 : l’étanchéité du sujet.

Le sujet n’est pas étanche! Remplir une tulipe avec de l’eau n’est pas évident: nous avons tout d’abord collé les pétales par l’extérieur, puis redressé la tulipe dans une bouteille. David s’est occupé de lancer les gouttes avec la seringue, maintenue au-dessus de la fleur grâce à un pied de studio. Et Olivier a déclenché, au jugé, dans le rythme des gouttes en train de tomber. La capture connectée (via USB et le logiciel Lightroom) a permis de visionner le résultat au fur et à mesure sur l’écran de l’ordinateur portable placé juste à côté. Enfin, nous avons bénéficié de l’assistance improvisée d’une amie cliente de passage: Rita Van de Walle, qui replissait le cœur de la tulipe avec de l’eau dont, bien sûr, le niveau ne cessait de baisser…

 

Challenge 2 : la lumière.

La lumière est compliquée à gérer et cela pour 2 raisons. Tout d’abord, pour figer le mouvement d’une goutte qui tombe et qui remonte d’un liquide (photos 1 à 3) ou bien qui éclate en forme de corolle (photo finale), la vitesse d’obturation maximale du boîtier ne suffit pas. Et pourtant, on parle de 1/4000e de seconde! Et même si cela suffisait, il faudrait énormément de lumière ambiante pour y parvenir.

Ensuite, nous avons besoin de beaucoup de lumière pour compenser le diaphragme très fermé: la solution est donc de travailler au flash, mais avec un flash cobra ou, encore mieux, avec des flashes prévus pour la macro, que l’on peut détacher de l’appareil et disposer tout près du sujet, de face, ou de côté. La vitesse de l’éclair donne une lumière très vive mais très courte, entre 1/10000 et 1/50000e de seconde, selon la puissance choisie.

Petite puissance = vitesse extrêmement rapide, il faut donc trouver le compromis correct pour disposer de suffisamment de lumière tout en fermant son diaphragme (afin de conserver une profondeur de champ correcte, comme expliqué juste avant). Sur nos photos, nous avons calé l’ouverture sur f/25 et les deux flashes utilisés étaient à mi-puissance. Ils n’ont pas failli, malgré le nombre élevé d’images réalisées en peu de temps.

Pour améliorer ?

Nous souhaitions d’abord photographier une goutte en train de remonter, mais nous avons finalement tous opté pour la corolle d’eau, plus spectaculaire. Nous aimons le cadrage serré et l’ambiance lumineuse, basée sur la semi-transparence des pétales aux nuances rouges. Le point de netteté aurait idéalement dû se trouver davantage à l’avant-plan…

 

Combien d’images ?

139 images ont été réalisées, principalement pour bien caler l’éclairage, donnant une première sélection de 11 photos

 

Un résultat riche en partage !

Merci à Benoît Renard de nous avoir apporté des fleurs de son jardin, à Rita pour son aide et sa bonne humeur, et surtout à Dame Nature pour l’infinie beauté de ses créations.

Découvrez le making-of

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